« Tout mon être se tait pour écouter les tendres vagues de l’air jouer autour de mon corps.

Perdu dans le bleu immense, souvent je lève les yeux vers l’Ether ou je les abaisse sur la mer sacrée, et il me semble qu’un esprit fraternel m’ouvre les bras (…) »

Höderlin. Hyperion oder Der Eremit in Griechenland. 1797.

Slideshow – 3’54 – bande son © Chris Dooks – Conversation with a boy – 2011

Dans ma démarche artistique, je m’inspire profondément des thèmes explorés par les romantiques allemands. Ils percevaient la nature et son reflet, le paysage, non seulement comme une expression extérieure, mais également comme le miroir d’une réalité spirituelle, d’un infini inaccessible. Cette quête de l’infini, cette Die Sehnsucht, conduit l’homme vers des sentiments d’insatisfaction, de mélancolie, et d’incomplétude. Pourtant, malgré cette impossibilité d’atteindre cet infini, le chemin vers lui anime l’homme et le pousse tantôt vers l’ascension, tantôt vers la chute.

En tant qu’artiste, je tisse un lien entre la nature et sa représentation, en y intégrant mon propre état d’esprit. Ainsi, la contemplation de la nature m’apporte un sentiment d’unité et d’apaisement, tout en me confrontant à ma propre solitude et à mon impuissance face aux éléments. C’est dans cette dualité troublante et contradictoire que je trouve mon inspiration.

Lorsque j’ai entrepris ma série photographique en 2011, après un séjour sur l’île de Rügen, l’île de Caspar David Friedrich, j’ai été profondément marqué par son œuvre. J’ai ressenti une affinité avec sa manière de percevoir le monde, et j’ai été attiré par cette île chargée de symbolisme romantique. Bien que les images de ma série ne soient pas capturées sur l’île elle-même, mais dans mon environnement proche en Belgique et en France, elles portent en elles l’empreinte de cette inspiration romantique.

Mon travail photographique n’est pas simplement un document de ce voyage, mais plutôt une expression de mon état d’esprit, une résonance avec le romantisme allemand. J’ai cherché à rendre compte de mon intériorité personnelle, en mêlant des figures de mon histoire personnelle aux paysages traversés avec ma chambre photographique. Ces images sont les témoins de ma solitude face à l’existence, à la disparition et à la peur de la perte de la nature et des êtres chers.

Chaque photographie que je crée, qu’il s’agisse de portraits ou de paysages, est une invitation à la contemplation, une méditation lente et progressive. Je les perçois comme un accès vers l’intériorité de chacun d’entre nous, un miroir de nos propres expériences et émotions les plus profondes

« Tout mon être se tait pour écouter les tendres vagues de l’air jouer autour de mon corps.

Perdu dans le bleu immense, souvent je lève les yeux vers l’Ether ou je les abaisse sur la mer sacrée, et il me semble qu’un esprit fraternel m’ouvre les bras (…) »

Höderlin. Hyperion oder Der Eremit in Griechenland. 1797.

Slideshow – 3’54 – bande son © Chris Dooks – Conversation with a boy – 2011

Dans ma démarche artistique, je m’inspire profondément des thèmes explorés par les romantiques allemands. Ils percevaient la nature et son reflet, le paysage, non seulement comme une expression extérieure, mais également comme le miroir d’une réalité spirituelle, d’un infini inaccessible. Cette quête de l’infini, cette Die Sehnsucht, conduit l’homme vers des sentiments d’insatisfaction, de mélancolie, et d’incomplétude. Pourtant, malgré cette impossibilité d’atteindre cet infini, le chemin vers lui anime l’homme et le pousse tantôt vers l’ascension, tantôt vers la chute.

En tant qu’artiste, je tisse un lien entre la nature et sa représentation, en y intégrant mon propre état d’esprit. Ainsi, la contemplation de la nature m’apporte un sentiment d’unité et d’apaisement, tout en me confrontant à ma propre solitude et à mon impuissance face aux éléments. C’est dans cette dualité troublante et contradictoire que je trouve mon inspiration.

Lorsque j’ai entrepris ma série photographique en 2011, après un séjour sur l’île de Rügen, l’île de Caspar David Friedrich, j’ai été profondément marqué par son œuvre. J’ai ressenti une affinité avec sa manière de percevoir le monde, et j’ai été attiré par cette île chargée de symbolisme romantique. Bien que les images de ma série ne soient pas capturées sur l’île elle-même, mais dans mon environnement proche en Belgique et en France, elles portent en elles l’empreinte de cette inspiration romantique.

Mon travail photographique n’est pas simplement un document de ce voyage, mais plutôt une expression de mon état d’esprit, une résonance avec le romantisme allemand. J’ai cherché à rendre compte de mon intériorité personnelle, en mêlant des figures de mon histoire personnelle aux paysages traversés avec ma chambre photographique. Ces images sont les témoins de ma solitude face à l’existence, à la disparition et à la peur de la perte de la nature et des êtres chers.

Chaque photographie que je crée, qu’il s’agisse de portraits ou de paysages, est une invitation à la contemplation, une méditation lente et progressive. Je les perçois comme un accès vers l’intériorité de chacun d’entre nous, un miroir de nos propres expériences et émotions les plus profondes